L'exposition

En quoi l’animation contribue-t-elle au dessin contemporain et vice-versa ?

L’animation incorpore deux langages artistiques, le dessin et le cinéma. Image graphique en mouvement ou bien animation pas à pas, l’animation est une séquence d’images dessinées, souvent avec des personnages, défilant sur un ou plusieurs écrans. Si bien que même dans ses moments les plus abstraits, la narration – le dessin en mouvement – est à la base de cet art cinématographique, qui reflète souvent les sujets de son époque.

Tandis que les outils du dessin contemporain ont des liens avec l’histoire de l’art depuis la préhistoire, l’animation, quant à elle, émane de l’invention du jouet optique zootrope, parmi d’autres technologies développées au XIXe siècle. À l’orée de la découverte du cinéma, ces nouvelles technologies séquentielles sont indéniablement liées à la France, pays pionnier dans ces arts employant la bande quadrillée pour raconter des histoires. Plus concrètement, Émile Reynaud inventa le praxinoscope en 1877, une boîte avec une fissure permettant de voire douze dessins en mouvement, formant une séquence ininterrompue sur un cylindre rotatif. Ceci le mena à développer son Théâtre Optique où, pour la première fois, des animations furent montrées à Paris au Musée Grévin, de 1892 à 1900.

La racine du mot animation contient le mot latin anima – esprit ou souffle de vie –, qui dans cet art s’associe à la machine (de projection, diffusion et production, avec ses softwares d’édition, de son et de dessin). L’exposition Animation : mécaniques de l’esprit explore cette association aux frontières entre humain et machine en montrant des œuvres d’animation de plasticiens et animateurs, ainsi que leurs dessins.

Exposition réalisée en partenariat avec le Frac Picardie et visible au niveau -1 du salon.
Médiation disponible sur site.